IXè siècle
Xè siècle
XIè siècle
XIIè siècle
XIIIè siècle

Pèlerinages en Palestine


Le récit du voyage du moine anglais Wilibald est fort instructif pour ce qui concerne les conditions dans lesquelles s’effectuait le passage en Orient à travers les territoires occupés par les musulmans. Au IXè siècle la marine italienne, à l’exception peut être de celle d’Amalfi n’était pas en mesure de transporter les pèlerins. Ceux-ci devaient donc passer par voie de terre ce qui rendait le voyage long et difficile. Chercher la voie maritime imposait de traverser toute l’Italie dont la partie méridionale était en proie aux guerres qui opposaient lombards, Grecs et musulmans.

Au IXème siècle


Au Xè siècle les troubles politiques qui affectèrent le monde musulman a la suite de l’installation des Fatimides en Egypte et en Syrie-Palestine interrompirent les pèlerinages pendant un certain temps. La destruction du saint Sépulcre par al Hakim en 1009 en dépit des équivoques qu’elles laisse subsister témoigne d’un durcissement des positions préjudiciables aux chrétiens.

Au Xème siècle


Toutefois la reconstruction du Saint Sépulcre entre 1027 et 1048 par les Byzantins permit de renouer avec la pratique du pèlerinage. C’est d’ailleurs au milieu du XI siècle que la transition se fait entre le pèlerinage individuel et le pèlerinage collectif. En 1064 eut lieu un pèlerinage rassemblant plusieurs milliers de personnes dont de nombreux normands.

L’occupation de la terre sainte par les Seldjoukides provoqua de nouvelles perturbations qui interrompirent a nouveau les pèlerinages.

Au XIème siècle


La situation du XIIè siècle correspond à des conditions très différentes qui redonnent aux pèlerinages un élan enthousiaste. Ce n’est pas pour autant que les récits de voyage se sont multipliés. Le seul dont on dispose pour le XIIè siècle est celui de l’anglais Saewulf qui visita Jérusalem entre 1102 et 1103 et donna une description de l’église restaurée du Saint Sépulcre.

Au XIIème siècle


Le seul récit qui nous soit parvenu d’un pèlerinage à Jérusalem peu après la bataille de Hattin qui est aussi le seul dont on dispose pour le XIIIè siècle est celui de l’Allemand Thiermart dont on suppose qu’il était un franciscain chargé par le pape de faire un rapport sur l’état de la Terre sainte avant la 5è croisades et le voyage de saint François en Égypte. C’est un récit détaillé des monuments qu’il visite et de la société qu’il observe dont de nombreux prisonniers occidentaux, Latins, grecs, hongrois incarcéré a Damas qui travaillent pour le sultan. On sent a travers les péripéties de ses relations avec les Sarrasins que le pèlerinage est devenu une épreuve difficile.

Au XIIIème siècle